Syndrome du côlon irritable :
comment le reconnaître et le soulager ?
Ecrit par Paul Musset, Docteur en pharmacie | publié le | mis à jour le 17/04/2024
De nombreuses personnes en souffrent sans même en avoir conscience. Le syndrome du côlon irritable touche environ 10 % de la population. Ce sont majoritairement les femmes qui en sont victimes. Comment reconnaître les signes d’un syndrome du côlon irritable ? Peut-on y remédier ? Quels sont les traitements à envisager ? Toutes les réponses dans la suite de cet article.
Syndrome du côlon irritable : Un trouble digestif encore énigmatique
La colopathie fonctionnelle : kézako ?
Le syndrome du côlon irritable désigne un défaut de fonctionnement du système digestif qui touche plus particulièrement le gros intestin, le côlon. C’est pourquoi on peut également entendre le terme de colopathie fonctionnelle lorsqu’il est question de cette pathologie.
Le côlon est chargé d’achever la digestion des aliments. Il les fait avancer vers le rectum par un principe de contraction. C’est la dernière étape avant l’évacuation des derniers déchets sous forme de selles.
Dans le cas d’un côlon irritable, une hypersensibilité du gros intestin favorise l’apparition de troubles digestifs tels que diarrhées, constipation, spasmes intestinaux, ballonnements, etc.
Le syndrome du côlon irritable touche principalement les femmes. Bénin et très fréquent, il est davantage considéré comme un trouble fonctionnel que comme une maladie au sens strict du terme.
Toutefois, s’il ne présente pas de risque direct pour la santé, c’est surtout l’inconfort qu’il procure qui encourage les personnes en souffrant à chercher un traitement.
Des causes difficiles à identifier
Le syndrome du côlon irritable fait partie de ces troubles du transit dont les causes restent aujourd’hui obscures. De nombreuses recherches continuent d’être menées pour tenter de mieux comprendre ce malaise digestif.
À défaut de causes fondées, ce sont plutôt sur des hypothèses que se basent les professionnels de santé pour expliquer la pathologie. En voici quelques-unes :
- Une sensibilité anormale aux mouvements intestinaux ordinairement imperceptibles ;
- Un défaut fonctionnel de l’intestin qui provoquerait des contractions inhabituelles et douloureuses ;
- Une modification hormonale soudaine (menstruations, grossesse…) ;
- Une conséquence d’une infection gastro-intestinale ;
- Un déséquilibre de la flore ;
- Un stress important.
Le saviez-vous ?
Selon une étude pratiquée par des médecins en Turquie, les migraines et le syndrome du côlon irritable seraient liés par une origine génétique commune. En effet, une personne souffrant régulièrement de maux de tête serait génétiquement prédisposée à développer un syndrome du côlon irritable. À l’inverse, un individu souffrant fréquemment de céphalées présente plus de risque d’être victime d’une colopathie fonctionnelle.
Des symptômes non spécifiques
C’est l’une des raisons qui expliquent le mystère qui entoure la colopathie fonctionnelle. En effet, les symptômes sont très peu caractéristiques et peuvent s’apparenter à bien d’autres maladies virales ou infectieuses liées au système digestif.
On trouve notamment :
- Des douleurs sous forme de crampes au niveau du bas ventre ;
- Des ballonnements qui peuvent s’accompagner de borborygmes (bruits de gaz ou de liquides qui circulent dans les intestins) ;
- Des troubles du transit avec une prédominance de diarrhées ou, au contraire, de constipation. Dans certains cas, le patient rencontre une alternance entre les deux phénomènes.
Les diagnostics différentiels
Les symptômes non spécifiques du syndrome du côlon irritable rendent le diagnostic particulièrement difficile à poser. C’est en général après des traitements médicaux inefficaces, l’élimination de maladies chroniques inflammatoires, et une analyse du régime alimentaire du patient que le syndrome du côlon irritable apparaît comme l’explication finale.
Les maladies chroniques inflammatoires de l’intestin les plus fréquentes présentant des symptômes similaires au syndrome du côlon irritable sont :
- La maladie de Crohn ;
- La colite ulcéreuse ;
- La rectocolite hémorragique.
Intestins irritables et cancer : y a-t-il un lien ?
Non, une personne souffrant d’un syndrome du côlon irritable ne présente pas plus de risques qu’un autre individu de développer une maladie impactant son espérance de vie telle qu’un cancer.
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Une hygiène de vie à adapter
Ne s’agissant pas d’une maladie au sens propre du terme et les recherches n’ayant pas encore abouti, un traitement médicamenteux ne peut avoir d’autres résultats qu’un soulagement temporaire des symptômes. Le syndrome du côlon irritable ne peut donc être à ce jour « guéri ». Toutefois, il est possible d’adapter son mode de vie pour limiter l’apparition des troubles.
Voici les règles hygiéno-diététiques conseillées pour éviter les effets indésirables de la colopathie fonctionnelle :
- Manger à intervalles réguliers ;
- S’hydrater suffisamment en buvant 1 à 1,5 litre d’eau quotidiennement ;
- Ne pas sauter de repas ;
- Manger lentement en prenant le soin de bien mâcher les aliments ;
- Pratiquer une activité physique régulière.
Côlon irritable : quel régime alimentaire privilégier ?
Bien souvent, après étude des situations provoquant une augmentation des troubles digestifs, il est possible d’identifier un aliment responsable du syndrome du côlon irritable. Il suffira alors de l’éliminer du régime alimentaire ou de le remplacer si nécessaire.
D’une manière générale, si le patient n’a pas encore identifié la raison qui provoque son inconfort, voici une série de recommandations alimentaires visant à limiter les troubles du transit :
- Privilégier l’apport de fibres solubles comme les légumes secs, l’avoine, les fruits et les légumes frais. En effet, ces fibres favorisent une digestion douce et non irritante, car elles apparaissent dans l’intestin sous forme de gel, facile à évacuer ;
- Réduire l’apport de matières grasses qui servent de stimulants pour les intestins en favorisant leurs mouvements ;
- Limiter les aliments irritants tels que les crudités, le café, le thé, les agrumes, la tomate.
Comment soigner le côlon irritable ? Les bienfaits des compléments alimentaires et des probiotiques
Comme nous l’avons vu précédemment, identifier l’origine d’un syndrome du côlon irritable s’apparente souvent à un parcours du combattant. En parallèle, les traitements médicamenteux visant à limiter les symptômes ne peuvent être administrés que de manière temporaire.
Pour soulager les patients souffrant d’une colopathie fonctionnelle, avoir recours à un traitement sous forme de compléments alimentaires ou de probiotiques peut s’avérer très efficace.
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Le syndrome du côlon irritable est un trouble totalement bénin. De par ses symptômes incommodants, il peut toutefois rendre le quotidien difficile à supporter. Heureusement, en adaptant ses habitudes alimentaires et en adoptant une bonne hygiène de vie, il est tout à fait possible de soulager les troubles de la colopathie fonctionnelle.
Les trois points clés à retenir sur le côlon irritable :
- Les causes et origines du syndrome du côlon irritable restent encore très floues à ce jour ;
- Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes ;
- Le syndrome du côlon irritable est une maladie bénigne qui n’augmente pas le risque de cancer.